L’appel

L’appel était un de ces moments où pouvait s’exprimer toutes les nombreuses contraintes incompréhensibles du système concentrationnaire.
Le moment était paradoxalement intemporel puisque les déportés n’étaient
jamais sûrs de ce qui se passerait à la fin de ce moment là.
La mort, la vie, rien n’était moins sûr.
Cette composition montre l’alignement rationalisé que nous retrouvons
dans quelques autres œuvres présentées.
Ce qui est différent ici, c’est la place de la septième pierre.

Les pierres sont les individus, le fil de fer barbelé, le corps, le lambeau de tissu, l’uniforme.
Six pierres sont alignées avec rigueur, on ne peut les déplacer.
C’est le règlement.
La septième est ailleurs. L’esprit, la pensée, la potentialité de survie, l’échappatoire à la déréliction.
Elle se déplace parfois pendant le temps de l’exposition.